Du film à l’impression…
La technologie ici utilisée est le CTP (direct to plate), c’est-à-dire direct sur plaques. Dernièrement l’impression peut aussi se faire en CTF (direct to film) ; on ne passe plus par les plaques.
Description d’une impression à partir du film :
ici, le travail se fait avec des films à haut contraste, c’est à dire
que seul du noir est présent sur ceux-ci (l’effet de gris est
obtenu par de très petits points noirs)
ensuite les films sont insolés sur une flasheuse
Les films servent à imprimer chacun une couleur. En quadrichromie on
a besoin de 4 couleurs, donc 4 films seront utilisés.
Pour les reproductions de peinture ou de documents tels, on fait appel à 6
ou 8 couleurs.
Les 4 couleurs de la norme européenne sont :
magenta
cyan
jaune
noir
si 6 couleurs : ajout d’un orange et d’un vert (ou bleu).
Les encres d’offset sont transparentes, leur épaisseur sur la
feuille est de l’ordre de 2 centièmes de millimètre.
L’épaisseur d’une encre en sérigraphie est de l’ordre
du dixième de millimètre.
A partir des films, on réalise les plaques. On perfore la plaque, comme
le film l’a déjà été pour un placement correct
lors de leur utilisation, on fait un vide d’air pour éviter les
poches d’air (en tout, deux vides d’air sont réalisés
pour permettre aux sels d’argent de bien coller sur la plaque), enfin,
ces dernières sont exposées (ici les rayons utilisés sont
les UV).
Le temps d’exposition est contrôlé par une cellule photoélectrique
qui gère l’énergie de la lampe UV -> on obtient une
plaque.
Celle ci est nettoyée soit à la main, soit à la machine
(avec un révélateur). Seules restent sur la plaque les parties
non insolées.
On a sur la bande, la partie colorimétrique (aussi appelée bande
de contrôle) créée par la flasheuse.
La plaque est constituée d’aluminium traité afin que lors
de l’impression soit ajouté le moins d’eau possible.
L’impression offset nécessite de l’eau et de l’encre
mais si l’eau est présente en trop grande quantité l’encre
aura un aspect délavé.
Les parties insolées de la plaque sont hydrophobes et attirent l’encre.
Avec la même plaque, on peut sortir jusqu’à 100 000 tirages.
En imprimerie : si la presse en est équipée, un margeur réglé manuellement
prend les feuilles (une cellule détecte automatiquement le passage correct
des feuilles) ; le principe est de souffler de l’air en-dessous de la
feuille et de la pousser (cette opération est réglée en
fonction de l’épaisseur, du type et du format du papier). Ensuite
les feuilles sont écrasées pour permettre de poser l’encre.
Les problèmes électrostatiques (feuilles collant entre elles
par exemple) sont résolus en maintenant, dans l’imprimerie, les
taux de température et d’humidité constants.
Lors de l’impression ont lieu deux phases, une de mouillage et une d’encrage.
Mouillage : eau + additif (tampon) pour garder l’eau acide + alcool isopropylique.
L’eau utilisée doit être mi douce, mi dure (c’est-à-dire
pas trop de calcaire).
Cette étape est très minutieuse à réaliser car
si le papier devient plus acide, il aura plus difficile à sécher.
Un rouleau se trouve entre les rouleaux de mouillage et le premier rouleau
d’encrage afin de contrôler l’émulsion eau/encre.
L’encre sèche directement en surface, mais a besoin d’au
moins 4 heures (dans de bonnes conditions) pour sécher complètement.
Entre chaque feuille est placé de l’anti-macule, afin d’éviter
le maculage (la migration de l’encre vers les autres feuilles).